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mardi 5 juillet 2011

Il n'est pas bon que l'homme soit seul....(2è partie)

  • … Après que David ait battu Goliath, Saül, en présence de Jonathan son fils, l’appela pour savoir qui il était. Il lui répondit qu’il était le fils d’Isaï. Et depuis ce jour, la Bible dit que Jonathan aima David. Il l’aimait comme son âme. Vous imaginez ? Notre âme est la partie de notre être la plus attachée à nous ; d’elle proviennent nos pensées, elle anime nos actes, elle demeure en l’homme et ne le quitte qu’à sa mort. vous voyez combien était profond l’amour qu’un fils de roi accordait à celui d’un simple paysan ? Jonathan et David s’aimaient véritablement comme des frères ; on peut même dire qu’ils étaient inséparables. Et même quand Saül a décidé de faire mourir David (par jalousie), Jonathan court informer son ami…..
Pendant que le moniteur continuait l’histoire de David et Jonathan, deux adolescents, au 3ème banc, s’imaginaient être les héros de 1 Samuel 18.
En effet, Elvis et Ismaël ne se connaissent que depuis le début de cette année, mais ils sont si attachés l’un à l’autre que le moniteur les appelle souvent, pour les taquiner, les frères ELIS (Elvis et Ismaël). Leurs maisons sont dans la même rue, leurs écoles dans le même quartier et ils sont dans la même classe (en 4ème). Tous les dimanches, ils viennent à l’église ensemble et sont dans le groupe théâtral de l’ECODIM.

Après le culte, les deux amis furent tellement émerveillés par la charmante amitié de David et Jonathan, qu’ils décidèrent eux aussi d’être inséparables : même lycée, même université, même année pour le premier job, même quartier (peut être même maison) quand ils auront un peu d’argent et pourquoi ne pas se marier le même jour ?
Tout en se rendant à la maison, les frères ELIS dévissaient joyeusement sur leurs nouveaux projets… mais c’était sans compter sur l’entière souveraineté du pourvoyeur de toute chose !

Après le BEPC, grande fut leur joie d’être tous les deux reçus à leur examen et en plus, au lycée classique. Mais à leur désarroi, Elvis serait au lycée de Bouaké et Ismaël, à Abidjan.
Ils ne furent pas décourager pour autant, puisque trois ans plus tard, ils se retrouvaient dans la même ville, la même université et la même classe. Leurs retrouvailles furent inoubliables. Ils avaient tellement de chose à se raconter !
Les cinq années du cycle d’ingénieur passèrent assez rapidement. Elvis et Ismaël eurent de bons résultats mais et surtout, leur attachement à Dieu furent inébranlable. Ils étaient très actifs au niveau de la cellule de prière, exerçant à merveille le talent que le Seigneur avait déposé en chacun d’eux.
Et puis, huit mois après la soutenance, la communication entre les deux amis se fit de plus en plus espacée. Eux qui avaient l’habitude de s’appeler au moins deux fois par semaine, à défaut de se voir (le boulot occupait chacun), ne s’appelait que quelques rares fois par mois ; en plus leur samedi, jour qui leur était très particulier (vu que c’était le seul jour où ils étaient le moins occupé) devint un jour ordinaire sans que l’un ou l’autre des deux amis ne s’en rende compte. Ce n’est seulement qu’un jour, alors que leur moniteur d’enfance (collègue de ministère d’Ismaël) demanda des nouvelles d’Elvis, qu’Ismaël se rendit compte que ca faisait quand même un bon temps qu’ils ne s’étaient pas vu.
Il convient, à l’instant même, de passer voir Elvis à la maison pour bavarder un peu de leur différent comportement.
Ils se retrouvèrent dans un allocodrome et bavardèrent joyeusement. Tout d’un coup, Elvis se fit sérieux. C’était la première fois que son ami le voyait ainsi, lui d’habitude si taquin.
  • qu’est qu’il y a mon frère, pourquoi ce visage si sérieux. tu veux m’annoncer que tu te maries demain ou quoi ?
  • comment tu as su ? s’étonna Elvis
  • dis, tu n’es pas sérieux là ; toi, mon frère, mon ami, tu ne peux pas te marier alors que je ne suis même pas informer que tu es fiancé !
  • ah ah ah, je t’ai bien eu ; et en plus, il m’a cru. mais plus sérieusement ; si tu ne m’as pas vu ces derniers temps, c’est que j’étais un peu occupé…
  • une femme, je suppose ?
  • tu suppose bien, mon frère. une femme et non des moindres !
  • hum…
  • et oui, tu la connais bien sûr car elle a été dans la même université que nous…
  • ah bon ?
  • bien sur. tu sais, c’est une sœur que j’admirais particulièrement pour son air calme et posée, elle n’a jamais levé le ton, toujours le sourire aux lèvres même quand elle était contrariée…
  • ne me dit pas que c’est la trezo…
  • effectivement, la trezo devenue maintenant mon trésor !
  • toi là !!! tu m’as caché ça !
  • lol. je n’étais pas très à l’aise quand je partais lui parler, j’avais un peu peur qu’elle me dise non surtout qu’elle était très convoitée par les frères ; et tu sais bien que moi, j’étais comme on le disait un « dur frère » ! mais le Seigneur m’a délivré de ces liens et je me suis lancé. A mon grand désarroi, je me suis cogné au mutisme de la sœur ; elle ne m’a rien dit de plus que « tu sais, je t’apprécie beaucoup mais franchement, c’est loin de moi, l’idée de me fiancer ; toutefois, je vais demander l’avis du Seigneur ».
  • tchiééé, les sœurs trop spirituelles !!!
  • je t’assure mon frère. je n’en dormais presque plus ; attendant impatiemment sa réponse (raison pour laquelle d’ailleurs, je m’étais un peu retiré !).
  • je vois…
  • et imagine donc ma joie lorsqu’elle me donnait son approbation. elle avait demandé à me voir. Ce jour là, nous nous promenions au bord du lac "Saint Albert" de l’université et à un moment donné, on s’assit sur l'herbe verte où à quelques pas de nous, des cabris paissaient tranquillement. et c’est là, qu’elle m’annonça son intention d’être ma côte pour la vie. A cet instant, tout s’illumina autour de moi ; le chant des rossignols devint plus beau, les coassements des grenouilles furent une mélodie agréable à mes oreilles, l’eau (d’habitude si sale et nauséabonde) me parut briller de milles feux et dégager un parfum de bonne odeur. Ah mon frère, tu ne peux pas comprendre la sensation qu’on ressent lorsqu’on est aimé par la personne qu’on aime….
  • détrompe toi mon frère, je sais exactement ce qu’il en est !
  • ca te surprend n’est ce pas ! tu te dis surement « comment est ce possible ? ». mon cher, les voies de Dieu sont impénétrables.
  • lol. alors comme ca, M. est fiancé ! alors raconte, comment ca s’est passé avec ta moitié ?
  • tu sais, Elvis, je ne suis pas aussi poète que toi ; c’est toi qui es dans le groupe des arts, moi je suis moniteur.
  • oorr ce n’est pas grave, dis seulement comment ca s’est passé et laisse les « artifices » si tu veux !!lol
  • ok. bon d’abord, je t’informe que c’est une monitrice de l’église…
  • ne me dis pas que c’est la nouvelle là ! elle est là, ca fait à peine deux ans
  • et alors ? qu’est ce que ca fait ? toi, tu as eu besoin de connaître la trezo combien de temps avant de lui déclarer ta flamme ?
  • hé, c’est bon, pardon.lol
  • et puis, comment tu sais que c’est elle ?
  • ahi, mon frère, toi aussi ! les autres monitrices sont mariées ou fiancées ( y a longtemps,on est avec elles donc on les connais toutes), c’est la seule jeune fille là bas. lol
  • là, tu m’as bien eu ; j’avais oublié ce détail.
  • alors raconte, comment ca se fait que vous êtes fiancés ?
  • tu sais, lorsqu’elle est venue à l’église pour la première fois, elle a été affecté dans ma classe puisque j’étais seul avec les enfants. au fur et à mesure qu’on travaillait ensemble, j’ai découvert en elle, une personne aimable, qui aime véritablement le Seigneur, qui adore les enfants, qui sait chanter (elle a une voix hors pair !), qui sait danser…
  • hé mon frère ; vraiment quand on est amoureux là, notre vision de la sœur devient tellement erronée !
  • c’est ca, parle pour toi ; en tout cas, moi, ma chérie, elle a toutes ces qualités et plus encore. elle cuisine à merveille, très respectueuse….
Et chacun des frères, de vanter les qualités de sa chérie.

Un samedi de l’année qui suivit, les deux couples, chacun de son côté, se promenaient main dans la main, à la plage, comme s’ils s’étaient entendu. L'air était paisible et calme.
 Ils étaient heureux de cette quiétude. Hélas, ce calme apparent cachait une inquiétude du cœur. Quelque chose bouillonnait en eux, mais ils ne savaient à qui l'expliquer.

L'eau bleue, la nature qui était sensée calmer les nerfs ne leur apportait aucun répit.

Ils se levèrent et retournèrent sous leur différents hangars où ils s'assirent et implorèrent la grâce et la faveur de Dieu dans leurs vies.

Du haut des cieux, le Père Céleste les regarda, comprit leurs douleurs et vit que le temps était favorable pour les exaucer.

Il leur accorda ce que leurs cœurs demandaient.
Et ce samedi 25 juin, Elvis et Ismaël eurent la grâce de s’unir devant Dieu et ensemble, comme ils l’avaient toujours voulu. Le mariage jumelé fut beau et drainât beaucoup de monde.
«  A tes résolutions, répondra le succès ! » job 22 V 28

les frères ELIS devant le maire

les frères ELIS après la mairie

M et Mme Elvis

M et Mme Ismael

les gigas géeadyistes: Dieu les bénisse

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